Mon aventure de chef de projet commence en 1997.
J’ai toujours travaillé en ESN, car elles m’apportent des changements dans mon quotidien professionnel, de pouvoir travailler dans de grands groupes et d’avoir des contextes régulièrement intéressants.
J’ai eu un premier client qui m’a fait confiance et qui a commencé à me donner à gérer des tâches de plus en plus complexes, au point où une planification, une gestion de ressources, tant matérielles qu’humaines, un reporting régulier sur les avancées étaient nécessaires. C’est comme cela que j’ai basculé dans la gestion de projet.
Depuis cette première expérience, je suis toujours resté à gérer des projets, coordonner des ressources, argumenter, démontrer, présenter, négocier pour au final livrer une infrastructure, un système applicatif et enchainer sur un nouveau projet, une nouvelle équipe, des nouvelles contraintes, un nouvel environnement.
Parfois, mais très rarement, j’ai reproduit un même type de projet dans une nouvelle équipe ou chez un nouveau client. La plupart du temps, c’est vraiment l’avantage de ce métier, c’est qu’on découvre à chaque fois quelque chose de nouveau. On construit à partir de rien, d’une idée, d’un schéma, un croquis succinct sur un bout de papier ou d’un dossier complet de plusieurs dizaines de pages des projets simples ou de plusieurs millions d’Euros qui serviront plusieurs années à des centaines de personnes.
Ce qui me plait dans ce travail, c’est bien sûr la compréhension des éléments techniques mais également la partie relationnelle avec une multitude de personnes très différentes les unes des autres, la faculté d’adaptation à ces différentes personnes ou face à des situations inconnues afin d’apporter des solutions et une partie rédactionnelle. Celle-ci est très importante, car comme on le dit souvent « Bien faire les choses c’est bien, les faire connaitre c’est mieux et qu’elles soient utilisées c’est encore mieux ». Il faut dans un premier temps expliquer à chaque partie prenante où en est le projet, s’il y a des difficultés (il y en a toujours J) et ensuite rédiger une documentation pour l’utilisation des éléments mises en place.
J’ai, petit à petit, mené des projets de plus en plus transverses qui touchaient des services différents et j’ai été amené par les comités de pilotage à rencontrer les responsables et chefs de service dans les structures dans lesquelles j’évoluais. Ceci m’a appris de bien appréhender le discours à tenir face à cette population et c’est naturellement que je me trouve, dans ma mission actuelle, dans un service informatique d’un grand hôpital.
Dans ce type de contexte, la politique de chaque service est très importante et parfois incompatible ou en tout cas méconnue des autres services. Mes facultés d’adaptation et relationnelles me font tenir un rôle d’ambassadeur, de médiateur ou parfois de promoteur avec les services informatiques et les services biomédicaux.
Mettre de l’huile dans les rouages, faire communiquer des personnes qui ne le faisaient pas toujours, trouver des terrains d’entente, mettre en place des processus, trouver des compromis acceptables par l’ensemble des parties prenantes, tel est mon rôle actuellement depuis plus d’un an. Beaucoup moins technique, plus de compréhension et d’adhésion (c’est peut-être l’âge qui veut ça J) mais c’est toujours enthousiasmant et challengeant !